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Cest en 1986 quà linitiative de Promotion Sports Picardie présidé par Hubert Louvet, quest né le Tour de la Somme cycliste, épreuve qui dans lesprit de tous les amoureux du cyclisme, était le véritable successeur du Tour de Picardie et qui avait vu sa dernière édition en 1965 remportée par lancien champion du monde Jean Stablinski. La renaissance du Tour de la Somme ne pouvait se réaliser sans laide appréciable du Conseil Général de la Somme dont le président de lépoque nétait autre que lancien ministre Max Lejeune. En 1986 , ce premier Tour de la Somme était réservé aux amateurs et ce nest quun peu plus tard quil allait être ouvert aux professionnels. Régulièrement laudience du Tour de la Somme nallait cesser de grandir tant auprès du public que des médias locaux et notamment le quotidien Le Courrier Picard. Lors de la première édition, trois étapes étaient prévues. Lhistoire retiendra que le premier lauréat fut Jean-François Laffillé, un des meilleurs amateurs français du moment et qui allait deux ans plus tard participer aux Jeux Olympiques de Séoul. Jean-François Laffillé simposait à Albert mais le contre-la-montre du lendemain après-midi allait être fatal au coureur picard (il est originaire de Mers les Bains). Le dimanche matin, dans une courte étape en ligne, le jeune Breton Jean-Claude Bourgoin triomphait tandis que le test solitaire de laprès-midi voyait le succès du Danois Peter Gylling qui portait le maillot du V C Roubaix . Gylling était alors un grand espoir et il allait le démontrer un mois plus tard en sadjugeant de haute lutte le Grand Prix de France contre-la-montre. Sur les 80 coureurs qui avaient pris le départ, seulement 37 terminaient. Derrière Gylling le Norvégien Agne Wilson prenait la deuxième place tandis que le troisième était le régional Didier Thueux, futur professionnel chez Castorama. Laurent Pillon futur pro également terminait 4e et Jean-François Laffillé 5e. Olaf Lurvik en 1987 Olaf Lurvik débutait par une victoire au cours de la première étape entre Amiens et Abbeville, réglant au sprint ses compagnons déchappée parmi lesquels figurait lenfant du pays Xavier Hatté.. Le lendemain, au cours de la deuxième étape menant les coureurs à Albert, la victoire allait à Jacky Durand dAnthony-Berny. Durand avait terminé légèrement détaché et il laissait entrevoir de belles qualités de baroudeur avant de devenir le remarquable professionnel que lon sait. Durand lemportait à Albert mais cétait le Danois Carlssen (Wasquehal) qui devenait le leader (fragile) de la course. Dans le contre la montre du dimanche matin, Olaf Lurvik frappait un grand coup en lemportant à la moyenne de 46,770 sur les 14,200km du circuit tracé dans Albert. Lurvik simposait encore laprès-midi dans létape en ligne à Amiens et consolidait ainsi son maillot de leader. Lurvik passait professionnel dans la foulée tandis que le meilleur régional était Jean-Christophe Roger, troisième au général. En 1988, on notait quelques petites modification, la plus importante étant la disparition du contre-la-montre individuel et qui était remplacé par un contre la montre par équipes ne comptant pas toutefois pour le classement général. Après deux années darrivée à Amiens, cétait au tour dAbbeville daccueillir les coureurs le dernier jour. Toutefois lhistoire a retenu que pour la première fois et la seule du reste, le vainqueur final fut désigné aux points. Gérard Aviègne devançait son équipier du CSM Persan Patrick Ferrand aux points puisque les deux hommes totalisaient exactement le même temps. La première étape avait vu la victoire de Fabrice Henry (Anthony Berny) tandis que les Picards Xavier Hatté et René Vandenbroecke simposaient lors des deux demi-étapes du samedi, tandis que Patrik Ferrand prenait le maillot de leader. Il avait alors 28 secondes davance sur Aviègne qui son comblait son retard le lendemain au terme dune belle échappée. Yannick Foirest réglait Aviègne pour la victoire détape mais ce dernier simposait au général devant ses équipiers Patrick Ferrand et le Suèdois Wallen. Une domination jamais vue par la suite pour ce qui concerne une équipe. Toujours est-il et rien que pour son épilogue, ce Tour de la Somme 1988 reste celui dont le dénouement a le plus surpris. En 1990, les organisateurs décident de placer un contre la montre individuel au programme. Excellente initiative qui verra un grand numéro dun certain Christophe Capelle qui prenait le meilleur sur le champion de France de poursuite Pascal Potié et ce à la moyenne de 46,405; Christophe Capelle ne pouvait cependant empêcher Jean-Fançois Laffillé de simposer au général et de remporter du même coup sa première épreuve par étapes de toute sa carrière. Cest grâce surtout à sa régularité que Laffillé triomphait. Le premier jour, à Ham, il laissait la victoire au sprint au Parisien de lACBB Thierry Barrault tandis quun autre Parisien mais dAubervilliers Thierry Villatte lemportait le lendemain. Cette édition fut dun niveau très relevé puisquavant le triomphe de Christophe Capelle lAnglais Gornall lemportait au terme de létape matinale disputée entre Pont de Metz et Albert.. Au soir de cette édition, Hubert Louvet et ses amis de Promotion Sports Picardie songeaient à organiser un Tour de la Somme open et qui réunirait amateurs et professionnels. Pascal Chanteur en 1990Champion de France de la poursuite en 1989, le jeune espoir du C C Nogent Philippe Ermenault avait décidé de privilégier la route en 1990. Il salignait ainsi au départ du Tour de la Somme et frappait fort dès le premier jour, réservé au prologue. Entre Dury et Salouel, Ermenault réussissait le meilleur temps et devenait ainsi le premier leader. Une position extrêmement fragile car le lendemain, il était pris en tenaille entre les coureurs de Corbeil mais aussi de Wasquehal et le CSM Puteaux. La deuxième étape matinale entre Poix et Abbeville revenaity à Jean-François Laffilé devant lez futur professionnel Pascal Chanteur ; Ce dernier semparait du maillot de leader quil allait conserver jusquau bout et ce en dépit des succès détape de Laurent Piéri (CC Wasquehal), lAméricain Chris Alexander licencié au VC Saint-Quentin et Yannick Foirest (Wasquehal) qui démontrait sa pointe de vitesse lors de larrivée finale à Amiens . Pascal Chanteur fut un excellent vainqueur au général devant Jean-François Laffillé et Philippe Ermenault et il passait ensuite professionnel. Mais la grande révélation de ce Tour 90 fut celle du jeune Jean-Michel Thilloy coureur de 2e catégorie et dont on reparlera un peu plus tard; Ce Tour 90 fut couru à la moyenne horaire de 43,528 ce qui est tout simplement remarquable.
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